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| Viande | |
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saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:12 | |
| La pêche au vif On utilise un appat vivant (un petit poisson : vairon, gardon, goujon...) pour pêcher des carnassiers (brochet, perche, sandre, silure, black-bass…) ; l’appat est crocheté avec un ou deux hameçons à travers la bouche, le flanc, le dos. On peut aussi, au moyen d’une aiguille d’acier, passer le fil de pêche sous sa peau, en le crochetant d’un ou deux hameçons, doubles ou triples. Dans l’eau, déjà très blessé et affolé de douleur, il n’aura de cesse de trouver un refuge que lui refusera le pêcheur. S’il n’est pas happé par un prédateur (qui devient alors lui-même victime !), il mourra tout de même rapidement de ses blessures, en quelques minutes ou une heure. L’utilisation des leurres en lieu et place de vifs et la remise à l’eau des poissons pêchés sont de plus en plus fréquentes, surtout chez les pêcheurs de moins de 35 ans. La pêche au vif constituait tout de même encore 12% des pêches en France en 1992 ! D’après Réformer la pêche de loisir, LFDA, 2002 S'il s'agit d'une corde, elle est enfilée à travers chaque poisson, généralement par la bouche et ressortant par une ouverture branchiale. S'il s'agit d'une chaîne, elle est munie d'attaches semblables à d'énormes épingles de sûreté et qui servent à empaler les poissons, généralement à travers la mâchoire. La plupart des poissons victimes de la pêche de loisir meurent de suffocation. Même hors de l'eau, leur mort peut être lente. Dans l'édition d'octobre 1980 de Field and Stream, Ken Schultz décrit une perche après une heure hors de l'eau : elle avait les nageoires et les branchies rougies et « continuait à suffoquer ». La pêche dans laquelle le pêcheur relâche ses prises inflige, au minimum, de la terreur, de la douleur, et une incapacité temporaire, ou, souvent, permanente ou fatale. L'éditeur adjoint de Field and Stream, Jim Bashline, admit dans un article du numéro de mai 1990 qu'il est fréquent de voir le poisson « se débattre si violemment quand le pêcheur lui ôte l’hameçon, qu'il s'échappe et heurte brutalement le fond du bateau ou le sol rocheux ». Les chutes, la manipulation au filet ou à la main et d'autres agressions encore entament la peau superficielle délicate et transparente du poisson. Cette couche muqueuse externe le protège contre les infections, et protège les tissus sous-jacents contre l'entrée ou la sortie excessives d'eau ; toutes conditions qui peuvent être fatales. Des expériences ont aussi été faites qui confirment que les poissons peuvent mourir d'empoisonnement à l'acide lactique plusieurs heures après avoir été surmenés, et entre-temps rester complètement paralysés. L’hameçon lui-même est toujours source de blessure. Le poisson dont la bouche est gravement lacérée peut devenir incapable de s'alimenter. De nombreux poissons sont relâchés avec l’hameçon encore accroché aux branchies ou à des organes internes s'ils l'ont avalé. La pêche constitue aussi une torture infligée à ceux qui sont employés comme appâts. Les petits poissons comme les vairons qui sont utilisés à cette fin, sont habituellement crochetés au travers du dos, des lèvres, voire des yeux. Puisque les blessures tendent à attirer les espèces prédatrices qui sont recherchées, certains pêcheurs en infligent encore d'autres à leurs appâts, en leur coupant les nageoires ou en leur brisant le dos. | |
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:13 | |
| La gestion des poissons pour la pêche de loisir Afin d'assurer la stabilité du nombre des prises, les aleviniers des États-Unis relâchent chaque année dans les cours d'eau des centaines de millions de poissons, principalement des saumons et des truites. Ted Williams, qui se décrit lui-même comme un « ancien chien de garde des gestionnaires », a qualifié les aleviniers d'« épaves génétiques ». Dans un article paru en septembre 1987 dans Audubon, il écrit : « Après des années de reproduction consanguine, les truites des aleviniers tendent à devenir déformées. Les opercules branchiaux ne ferment plus, les mâchoires sont tordues, les queues sont pincées. » Certaines mutations nuisibles sont cultivées intentionnellement ; ainsi, l'agence gouvernementale de gestion de la faune sauvage de l'État de l'Utah a produit massivement des albinos, sensibles à la lumière, pour servir de proies faciles à repérer. Williams déplore les conditions d'élevage des truites dans les aleviniers, et parle d'« auges en béton infectes et surpeuplées, qui éliment les écailles et les nageoires des poissons. » Il ajoute que ces poissons sont mal armés pour la vie sauvage. Alors qu'habituellement les truites fuient lorsqu'elles sentent un mouvement au-dessus d'elles, celles qui viennent des aleviniers restent là, attendant d'être nourries (les pêcheurs ne s'en plaignent pas). Williams, lui-même passionné de pêche à la ligne, ouvrit le ventre d'une truite d'alevinier, et y trouva nombre de mégots de cigarette que le poisson, habitué à manger des granulés, avait avalés. | |
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:13 | |
| En France La pêche serait le loisir le plus populaire et il y a comparativement bien plus de pêcheurs en France que dans les autres pays européens. En 1994, près d’un Français sur seize s’y adonnait, ponctuellement ou régulièrement. Ce sont une immense majorité d’hommes (il y aurait tout au plus 5 à 10% de femmes). Néanmoins, le nombre de pêcheurs est en baisse constante, et on estime qu’ils sont aujourd’hui moins de deux millions. page 23 Mark Sosin, adepte de la pêche de loisir, et John Clarke, biologiste « halieutique », ont écrit un livre à l'intention des pêcheurs à la ligne, Through the Fish's Eye: An Angler's Guide to Gamefish Behaviour (« À travers l'oeil du poisson : un guide pour pêcheur à la ligne du comportement des poissons »), dans lequel ils définissent naïvement le but de la gestion des poissons : « fournir le meilleur poisson pour le plaisir du pêcheur ». Afin de réduire la population des petits poissons qui ne les intéressent pas, et d'augmenter la clareté de l'eau, les gestionnaires vident souvent partiellement certains lacs et étangs, laissant ainsi les espèces non désirées souffrir de manque de nourriture, de couverture d'eau, et d'espace pour éviter les prédateurs. Froidement, Sosin et Clarke conseillent : « Quand un lac ou un étang devient fortement peuplé d'espèces indésirables, la meilleure solution peut être d'annihiler tous les poissons et de recommencer à neuf. On y parvient généralement soit en asséchant le lac, soit en les empoisonnant (…). Une fois tous les poissons tués, le bassin peut être rempli à nouveau et peuplé selon la combinaison désirée d'espèces prédatrices et proies. » La combinaison désirée est, faut-il comprendre, celle que désirent les pêcheurs à la ligne et les « gestionnaires de la faune » dont les salaires proviennent en grande partie des taxes sur les permis. La plupart des humains ne ressentent que peu d'empathie pour les poissons. Parce qu'ils les voient comme une masse, ou comme identiques au sein d’une même espèce, les gens négligent facilement les poissons en tant qu'individus. Et parce que leur monde est un monde aquatique et que leurs moyens de communication échappent à nos sens, parce que leur apparence physique diffère tant de la nôtre, beaucoup d'humains ne reconnaissent pas leur caractère sensible. Le résultat est qu'un mauvais traitement de masse est socialement accepté. Au fur et à mesure que croîtra le nombre de personnes conscientes de la sensibilité des poissons, ceux-ci commenceront à recevoir la compassion et le respect qui leur revient. | |
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:13 | |
| Dans le domaine des sentiments, Big Red a encore beaucoup à nous apprendre. page 23 Joan Dunayer Sensibles aussi à la pollution On ne s'interroge guère sur les conséquences indirectes de nos activités et de nos choix de société, surtout quand les victimes ne sont que des poissons. Pourtant ils sont très sensibles aux polluants. Des produits toxiques peuvent entraîner une asphyxie progressive, occasionner des affections psychologiques, des troubles de la croissance, de la reproduction ou du comportement (perte d'appétit…), etc. D'autres retardent ou bloquent l'ovulation, peuvent également rendre des poissons aveugles, etc. Quelques exemples : — des cas de myopathie (dégénérescence des tissus musculaires…), des tumeurs, des nécroses du foie, la destruction des gamètes et des cas d'hermaphrodisme sont attribués au D.D.T. (insecticide). D’autres organochlorés seraient responsables de la diminution de la taille des testicules de poissons et de la mort des jeunes… — les détergents, même à de faibles concentrations, détruisent les papilles gustatives des poissons, entraînent une altération des capsules nasales et, à forte dose, altèrent les tissus des branchies et occasionnent des lésions et des oedèmes. — le mercure (ainsi que d'autres métaux lourds comme le cadmium, le plomb ou le nickel) est à l'origine de lésions du système nerveux, de cataractes et de diverses atteintes des branchies et de la peau. Dans la baie de Minamata au Japon, fortement contaminés par du mercure d'origine industrielle – le méthyl-mercure, qui s'accumule dans les graisses (1) –, des poissons zigzaguaient et sautaient en tous sens. — des poissons intoxiqués par des hydrocarbures aromatiques polycycliques – présents entre autres dans les produits pétroliers – sont couverts de tumeurs (certaines suintant sur une peau lisse, dépourvue d'écailles), ont les moustaches déformées et noueuses, et présentent des altérations du foie… — sur un autre registre, les hydrocarbures ont des effets physiques : l'enrobage par l'huile des organes externes conduit à des difficultés de respiration, d'alimentation, de mouvement, et peut entraîner la mort. Des tumeurs peuvent se développer. Lors de la pollution des côtes espagnoles par le Prestige fin 2002, des malformations, des lésions de la peau et des nageoires et des troubles du comportement ont été observés. Lorsqu'ils survivent, les poissons des zones polluées restent en outre à la merci de la contamination de la chaîne alimentaire ! — enfin, des rejets importants en milieu marin peuvent leur nuire en modifiant les propriétés de l'eau de mer : diminution de la salinité, changement de température, modification du PH… Qui sont les principaux pollueurs ? Les industries fabriquant des détergents, des engrais, des produits résiniers, les usines métallurgiques et chimiques, les tanneries, les conserveries, les incinérateurs, les mines d'extraction de matières dites « premières », la combustion des énergies non-renouvelables... Si nous voulons prévenir ces conséquences désastreuses, il nous faut réduire au maximum notre consommation – directe ou indirecte – de polluants, et nous mobiliser pour sortir de ce mo(n)de de production aveugle. (1) Les poissons prédateurs peuvent accumuler un toxique dans leur chair jusqu'à dix millions de fois la concentration de cette substance dans l'eau. | |
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:14 | |
| Surpêche ? Surexploitation. On parle de surpêche lorsque les prises excèdent le taux de renouvellement des populations. Lorsque la pérennité de l’exploitation est menacée. Du « point de vue » des poissons eux-mêmes, ça ne change pas grand chose. Simplement, la taille moyenne des individus pêchés baisse, tout comme le volume moyen de la prise totale, en même temps qu’un effort croissant doit être fourni pour obtenir le même tonnage de captures. On parle alors de « dégradation des ressources halieutiques ». Les écologistes et les économistes n’aiment pas cela et souhaitent « une gestion intelligente, raisonnée et efficace de nos ressources naturelles » ; ils parlent alors, mais alors seulement, de « filets meurtriers », de pêcheurs « prédateurs » n’ayant « aucune considération à l’égard du poisson », comme si ce n’était pas surtout la demande des consommateurs qui en fin de compte est meurtrière. Ils s’indignent lorsque les espèces et les profits sont en danger ; quant aux individus, si les espèces n’étaient pas menacées, leur mort au contraire serait souhaitée sans scrupules, puisqu’elle rapporterait de l’argent, créerait des emplois, réjouirait le palais. Pour notre part, c’est bien ce que subissent les individus qui nous importe ; à ce titre, les chiffres de la surpêche en disent long sur l’incroyable étendue de ce massacre banal ! Au tournant des années 1900, on pêchait 3 millions de tonnes de poissons dans les océans. Les prises de poissons sont passées de 20 millions de tonnes en 1959 à 100 millions en 1989. Depuis, selon la FAO, elles diminuent de quelques pourcents chaque année. Les 17 zones de pêche mondiales les plus importantes sont toutes en état de sur-exploitation. Les espèces les plus recherchées étant les morues, thons, espadons, requins, églefins, raies, colins, flétans, au niveau mondial la « biomasse » de ces gros poissons prédateurs est aujourd’hui d’environ 10% du niveau préindustriel. Conséquence : une explosion des espèces proies, comme les sardines, les anchois, chinchards, sprats, poissons bien plus petits, dont la part dans les prises mondiales est pourtant passée de 50 à 65% en trente ans. Cela signifie que le nombre d’individus tués a augmenté de façon phénoménale, ce dont ne rendent absolument pas compte les chiffres en tonnes de la « production halieutique ». Surpêche en mer du nord… Après la seconde guerre mondiale, l’utilisation de chaluts à la fois sur les lieux de ponte et de nourriture, guidés par des sonars, a eu pour conséquence l’effondrement des populations de harengs ; | |
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:14 | |
| aux alentours de 1975, les prises dans l’ensemble de la mer du Nord étaient tombées aux environs de zéro et une interdiction de pêcher les harengs devait être imposée en 1977. Bien que cette interdiction ait été renforcée, 40 000 tonnes étaient encore capturées en 1991. En 1990, le Daily Telegraph de Londres expliquait que pas un mètre carré de fond n'était épargné dans la région hollandaise et que certains coins marins étaient râclés jusqu'à sept fois par an, les fonds s'en trouvant désertifiés. Des quotas sont fixés chaque année par des organisations internationales, mais sont régulièrement transgressés. En mer du Nord, un quart de la population totale des poissons est pêchée chaque année (plus de la moitié des poissons massacrés dans cette zone iront nourrir d’autres animaux de boucherie). 50 à 80% des bancs, selon les espèces, ont disparu en 20 ans ; les populations de morues ont diminué de 60%, celles de merlans de 70%, celles d’églefins de 80% : page26 Ce que signifie la « surpêche » pour les poissons… Dans l’Atlantique sud, la chûte des prises de pilchards montre qu’une véritable razzia a lieu, pendant que dans le Pacifique, les anchois, les saumons et les flétans sont aussi en état de surpêche. On retrouve la même situation : les bateaux industriels, européens et japonais prennent souvent « le » poisson avant qu'il n'arrive à maturité. Inutilisé, il est rejeté à la mer, parfois dans une proportion de 4 kilos pour 1 kilo conservé. Depuis 1975, le nombre de thons rouges du golfe du Mexique a diminué de 85% (leur taille moyenne est passée de 21 kg en 1969 à 11 kg actuellement), ceux de la Méditerranée, de 50%. Il faudrait réduire de moitié les pêches pour permettre au « stock » de retrouver sa « biomasse » des années 50. En avril 1994, 22 pays ont dû accepter de diviser leurs prises de moitié. Actuellement, moins de 0,01% de la surface des océans est protégée de la pêche, et encore, sous forme morcelée. 70% des 200 espèces de poissons les plus recherchées sont menacées. La pêche, on s’en serait douté, est une véritable entreprise d’extermination des poissons. On aurait par contre pu espérer que si les « stocks » déclinent, de moins en moins de poissons seraient capturés et tués ; ce n’est hélas pas le cas, puisque ce sont de plus en plus surtout des poissons de petite taille qui sont raflés. Nul autre massacre sur notre planète ne peut être comparé, par le nombre de ses victimes, à celui-ci ! le « stock » pêché dans certaines zones dépasse régulièrement le « stock » de poissons en âge de se reproduire (appelé « biomasse féconde » !). Les captures de morues ont chûté de moitié au cours des années 1990. Le « total admissible de captures » (TAC), réparti entre l’Union européenne et la Norvège, baisse drastiquement depuis trois ans : 132 000 tonnes en 1999, 81 000 tonnes en 2000, 49 000 tonnes en 2001. | |
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:15 | |
| L’ampleur du phénomène est telle que pour la seule année 1994, on estime qu’entre 50 000 et 100 000 oiseaux de mer piscicoles seraient morts de faim ! Dans le Golfe de Gascogne… Entre 1990 et 1995, la population de merlus a diminué de 60%, les rousseaux ont disparu, tandis que les louvines, daurades, soles, thons rouges se sont extrêmement raréfiés… Dans l’Atlantique… Les populations de morues, de harengs, d’églefins et de capelans sont exsangues. Les débarquements de morues (ou cabillauds) ont été divisés par six depuis les années 1970, celles de harengs, par trois. Dans l'Atlantique nord, les prises sont quatre fois supérieures au niveau maximal qui permettrait à 90% des espèces pêchées de se reproduire. Les populations des espèces de poissons les plus pêchées sont aujourd’hui le dixième d’il y a cinquante ans. page27 Ocean Ranching… Qu’est-ce que l’Ocean Ranching ? L’avenir du massacre ? Peut-être. Il s’agit d’élever des alevins en ferme ou en écloserie, de les relâcher ensuite en pleine mer, pour les reprendre quand ils auront acquis la taille voulue. On évite ainsi d’avoir à les nourrir et entretenir. Les pays industrialisés pratiquent déjà depuis plus de trente ans cet Ocean Ranching. L’élevage du saumon par exemple est très apprécié parce qu’il retourne à sa rivière d’origine ou à son écloserie et qu’il suffit de l’attendre. Les écloseries du Pacifique nord-ouest relâchent annuellement plus de quatre milliards de tacons (petits saumons) – il n’y a pratiquement plus de saumons d’origine. On rapporte qu’en 1974, jusqu’à 97% des captures de saumons au Japon provenaient d’élevages. Plusieurs autres tentatives ont été faites sur des décennies, mais toutes jusqu’à présent ont été jugées décevantes. Par exemple, « depuis le début du XXe siècle, 70 milliards de morues ont été relâchées par la Norvège et plus de 50 milliards par les États-Unis. Mais devant la baisse des stocks de morues des deux côtés de l’Atlantique et comme rien ne prouvait que le programme norvégien ou le programme américain aient une incidence quelconque sur les pêches, le programme américain prit fin en 1952 et le norvégien en 1971. Cependant l’élevage de la morue connaît un regain d’intérêt grâce à la technologie ; il est aujourd’hui plus facile de produire des poissons jeunes en plus grand nombre. Les aquaculteurs norvégiens ont découvert que garder les jeunes dans des parcs marins artificiels pour ensuite les relâcher en mer augmente beaucoup leur vigueur et leurs chances de survie… ». À l’heure actuelle, les écloseries et les aleviniers coûtent encore trop cher, d’autant que le taux de retour (taux de réussite de capture de poissons adultes) est très bas : moins de 10%. Les solutions ne sont pas très opérantes, ni donc très rentables. Mais à mesure que les mers se désertifient, certaines espèces prennent une plus grande valeur commerciale ; par ailleurs, certains pays dépensent des sommes importantes pour indemniser les pêcheurs au chômage, et pourraient aussi de ce fait être intéressés à relancer des programmes d’Ocean Ranching. | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:15 | |
| La « pisciculture » mondiale est en pleine expansion. En 1993, elle fournissait déjà 60% des poissons d’eau douce, 43% des saumons, 5% des poissons de mer. En l’an 2000, en France, elle fournit 100% des truites, 95% des saumons, 80% des daurades royales, 60% des turbots, 50% des bars. La FAO prévoit que la production double d’ici 2010, pour fournir alors 40% de la demande mondiale en poissons. Ce sont les pays d'Asie du Sud-est et la Chine qui sont les premiers éleveurs mondiaux de poissons d'eau douce. Pisciculture : les élevages concentrationnaires La part des poissons d'élevage dans la consommation augmente d'année et en année et représente aujourd'hui 25% des ventes en France. La logique de production de la pisciculture repose sur des modèles productivistes, et la recherche de rentabilité maximale conduit au développement d'élevages à forte densité de population, véritables camps de concentration où les animaux vivent une vie de misère, agglutinés dans des espaces exigus. De fait, il existe deux sortes d’élevages ; extensifs, ils sont moins épouvantables, puisque les poissons évoluent dans des bassins en terre, marais ou étangs, de plusieurs hectares (mais il y a aussi surpopulation) ; l’eau se renouvelle par la marée ou des affluents et la nourriture est fournie par le milieu. Les poissons sont ensuite pêchés et tués, dans les pires des cas par assèchement du milieu. Mais c’est l’élevage intensif qui se développe aujourd’hui : les poissons restent confinés dans des cages flottantes, des viviers immergés en mer ou dans des bassins à terre, voire des citernes. Ces élevages pratiquent l'entassement maximal, et la promiscuité engendre stress et agressivité, maladies et frustration. Les fermes peuvent regrouper entre 50 000 et 500 000 poissons ! Les poissons les plus recherchés en pisciculture sont carnivores. Il s'agit des saumons (en France, on en importe de Norvège et d'Ecosse), des truites (d’eau douce, « produites » surtout en Aquitaine et Bretagne) et certains poissons d'eau de mer, comme les daurades, bars, turbots, morues et flétans… Détaillons un peu les élevages de saumons, les plus documentés ; les élevages de poissons d’autres espèces sont très similaires. | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:15 | |
| Des poissons en boîte
Les oeufs de saumons sont retirés des corps des femelles et mélangés avec la semence de mâles ; les ovules sont développés dans des incubateurs contrôlés, situés sur la terre ferme, et sont élevés jusqu’à ce que les alevins atteignent la taille voulue. Les alevins grandissent dans des écloseries d’eau douce pendant 12 à 18 mois, après quoi ils sont transférés dans d’immenses radeaux composés de cages flottant dans la mer ou dans des lochs (lacs), chaque cage contenant des milliers de poissons ; le transfert soudain en eaux salées est un tel traumatisme qu’entre 15 et 50% d’entre eux meurent ! Les fermiers essayent donc aujourd’hui de procéder par étapes pour réduire « leurs » pertes. Les survivants sont engraissés pendant deux ans, et plus ils grossissent et plus, évidemment, l’espace se fait rare dans les filets ou les cages ; il faut imaginer l’équivalent de six à huit gros saumons de trois kilos passant leur vie dans un espace d’un mètre cube (ou bien un poisson de 60 cm évoluant sa vie durant dans une baignoire), alors que, libres, ils migreraient sur des milliers de kilomètres des rivières où ils sont éclos jusqu’à l’océan ! Les truites sont encore plus concentrées, souvent dans des citernes, à des densités de 30 à 60 kg/m3, soit au pire l’équivalent de 27 truites d’une taille de 30 cm dans une baignoire ! On imagine que tenir ces poissons reclus dans de si petits espaces peut leur causer un stress extrême. La frustration se traduit par des sauts et une agitation continuelle. Les blessures à la gueule et aux nageoires sont fréquentes, généralement causées par le frottement contre les filets ou les parois, ou par les collisions ou agressions entre poissons. Ils sont nourris fréquemment avec des boulettes délivrées en quantité par des distributeurs automatiques. Selon les espèces, les aliments sont composés de 40 à 50% de farine de poissons (anguilles de mer séchées et compressées, etc.), 10 à 20% d'huile de poissons et de 20 à 35% de plantes protéagineuses et de céréales, de compléments minéraux et vitaminiques. On estime qu’il faut entre 2,2 et 6 tonnes de poissons pêchés (selon qu’ils sont sous forme de farines, d’huiles, etc.) pour produire une tonne de poissons d’élevage : cela implique d’innombrables morts, d’autant que ces poissons sauvages qui servent ici de nourriture sont généralement de toute petite taille. La compétition pour la nourriture entraîne des agressions, des morsures des nageoires et de la queue et même du cannibalisme. | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:16 | |
| Phénomène aggravé encore par le fait que certains expérimentations génétiques Il y a plus de dix ans déjà que des scientifiques travaillent sur des transferts de gènes sur des dizaines d’espèces de poissons, particulièrement des espèces d’élevage. Les expériences de transfert de gènes ne se limitent pas à rendre les poissons plus gros (taux de croissance accru, meilleur taux de conversion de la nourriture…), mais aussi, par exemple, à conférer une résistance à des virus qui les déciment dans les élevages. D’autres prévoient de transférer des gènes « antigel », trouvés dans des espèces arctiques, vers des espèces vivant en eaux plus chaudes. Ces gènes produisent une protéine qui empêche le sang de geler ; en les insérant dans le génome d’autres espèces, les biologistes des pêcheries espèrent produire des poissons susceptibles de survivre dans des climats plus froids. Le gène « antigel » apparaît donc comme un moyen d’augmenter les « récoltes » des pêcheurs septentrionaux, et d’accroître également l’éventail des poissons d’élevage. poissons grandissent plus vite que d’autres. C’est pourquoi ils sont triés périodiquement par tailles (le tri a lieu cinq fois). Les poissons doivent jeûner au moins 12 heures auparavant. Ces tris sont très stressants pour eux et sont même parfois opérés par une machine. Les poissons paniquent, certains vont cesser de manger et perdre du poids, et d’autres sont blessés, voire meurent. Comme pour tout autre élevage intensif, celui-ci conduit à de grosses probabilités de maladies. Le stress s’associe à des septicémies, s’ajoute à des infections de la peau ou des ouïes, pendant que l’entassement peut causer des maladies bactériennes ou bien des nécroses pancréatiques infectieuses. L’accroissement prévu des tailles des cages devrait encore augmenter les risques. Les affections bactériennes ou virales peuvent en outre contaminer également les populations sauvages. Les poissons et les cages sont désinfectés à l’aide de produits très agressifs comme le chlore, les affections sont contrôlées grâce entre autres au formol (!) et des antibiotiques. Pour éviter les parasitoses, et particulièrement les poux de mer, de nombreux pisciculteurs utilisent notamment plusieurs fois par an du Dichlorvos, un pesticide organophosphoré de même famille que des gaz militaires neurotoxiques. | |
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:17 | |
| Cette substance est hautement nocive pour toutes les formes de vie marine, du plancton aux crustacés, même à une dose de 1 ppm (partie par million). Même utilisé correctement, le produit est toxique pour les saumons aussi. Lorsqu’il est versé dans l’eau, non seulement il arrive que les poissons se blessent eux-mêmes en tentant de se mettre hors de portée, mais ils sont souvent ensuite victimes de convulsions et d’attaques d’apoplexie, parfois de cécité et même de mort en cas de surdosage ; des chercheurs de l’Université d’Aberdeen pensent que si 60% des saumons sauvages d’Écosse souffrent de cataracte, c’est aujourd’hui dû à l’usage de ce produit ! En France, on utilise surtout la chloramine et le formol, qui se révèlent aussi facilement très toxiques pour les poissons. Cela n’empêche pas pour autant que des parasites échappés d’une écloserie en Norvège ont entraîné la disparition complète des saumons dans une trentaine de rivières. En Irlande, une étude du début des années 90 révèle que 94% des poux de mer qui ont détruit leurs pêcheries de truites provenaient de fermes de saumons. page31 Citernes d’élevage de truites De nombreux poissons succombent avant d’être « récoltés ». En plus des comportements d’agression, des tris, des maladies et des parasites, ils meurent aussi à cause d’algues toxiques, à cause des excréments et de l’urine qui s’accumulent dans les eaux et à cause de la raréfaction de l’oxygène dans les eaux chaudes. Des élevages entiers ont été décimés en France pendant les grandes chaleurs de l’été 2003. Le nombre d’individus qui meurent devient un problème toujours plus important (pour l’éleveur). De 1985 et 1989, le nombre de jeunes saumons qui ont péri est passé de 25 à 42%, pour une population annuelle qui a augmenté de 5,5 (1985) à 23 millions (1989) ; concernant cette fois les poissons-chats d’élevage, en 1990, on estimait même officiellement aux USA que 64% mourraient de maladies ! On estime qu’aujourd’hui ce sont plus de dix millions de poissons d’élevage qui souffrent et meurent chaque année de maladies et d’infection de poux de mer, soit entre 10 et 30% des populations : dans tout autre domaine d’élevage, de tels chiffres seraient considérés comme absolument effarants ! Alors qu’un poisson-chat (channel catfish) chanceux peut survivre 20 ans, tandis que les truites ou les saumons peuvent vivre 9 ans, la plupart des poissons d’élevage sont tués lorsqu’ils ont entre 10 mois et 2 ans. | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:17 | |
| Un transport tout confort ?
Leurs lignes latérales, on l’a vu, permettent aux poissons de ressentir les plus petites secousses, en percevant les moindres ondes de pression qui se propagent dans l’eau. C’est pour cette raison qu’il faut éviter de taper sur la vitre des aquariums… Or, comme les autres animaux de boucherie, les poissons d’élevage sont transportés à travers toute l’Europe. Cela signifie souvent un voyage en citerne derrière un camion, bien que certaines des fermes les plus importantes utilisent maintenant des hélicoptères pour transporter les poissons des sites d’eau douce vers les sites marins. Chacun peut imaginer le supplice que cela représente vraisemblablement lorsque les poissons rebondissent à chaque cahot sur les parois de la citerne. Les vibrations se répercutent sans cesse sur leurs lignes latérales, l’effet étant sans doute comparable pour nous au bruit assourdissant d’avions à réaction. Le transport terrifie probablement les poissons. Ajoutons qu’ils souffrent en outre couramment de l’augmentation de la température et du manque d’oxygène. page 32 http://www.st-antigone.com/ + (mort/vignettes.htm) Avant l’abattage, les poissons sont forcés de jeûner plusieurs jours, jusqu’à parfois plus de trois semaines ; selon les espèces, il s’agit soit d’éliminer une partie des surplus de graisse ainsi que les antibiotiques, soit tout simplement d’économiser la nourriture durant le laps de temps pendant lequel ils ne perdent pas encore de poids. Plusieurs façons de les tuer sont utilisées : — Ils peuvent être simplement retirés hors de l’eau, laissés à suffoquer dans des casiers à glace. Cette méthode simple est de plus en plus utilisée pour les truites. La glace, qui est censée garder le corps de la décomposition, prolonge l’agonie et les souffrances : les poissons peuvent rester conscients plus d’un quart d’heure ! — Ils peuvent être électrocutés dans de grands réservoirs. — Ils peuvent être tués d’un coup sur la tête. Il y a de forts risques que cela soit mal fait, blessant le poisson sans l’assommer vraiment. Il arrive par exemple que des poissons perdent un oeil dans l’opération, tout en restant conscients. C’est que, comme dans les abattoirs de « volailles » ou autres, il faut « exécuter » sa tâche le plus vite possible. | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:18 | |
| — Ils peuvent aussi se faire couper ou arracher les branchies pour qu’ils se vident de leur sang. Ils se convulsent et éprouvent des spasmes musculaires pendant un temps considérable avant de mourir. Ils sont parfois précédemment étourdis dans un réservoir d’eau saturée de dioxyde de carbone. Cette méthode en elle-même cause une grande panique, les poissons cherchent violemment à s’échapper lorsqu’ils s’y retrouvent plongés. Bien qu’ils soient tétanisés très rapidement (en moins d’une minute), ils mettent généralement 3 à 9 minutes à perdre connaissance, et sont donc tout de même souvent saignés alors qu’ils restent conscients. Les pisciculteurs norvégiens, quant à eux, tuent les saumons en tranchant les principales artères derrière la tête. Ils sont ensuite remis dans l’eau, où ils s’affaiblissent et finissent par mourir d’hémorragie. La croissance exponentielle de la pisciculture n’a guère retenu l’attention de la population. Il s’agit pourtant d’une industrie similaire en bien des points à celle des poulets en batterie, et qui cause bien plus de victimes que l’ensemble des élevages de cochons, moutons, vaches, veaux, chèvres, chevaux, etc. On estimait il y a quelques années que ces pratiques concentrationnaires concernaient quelques 50 millions de poissons : ce chiffre a été démultiplié depuis, étant donné que ce « secteur d’activité » explose. Les méthodes de « mise à mort » qui y sont en vigueur, si elles étaient appliquées à tout autre animal, entraîneraient des poursuites pénales ! Les poissons ne sont jamais considérés pour eux-mêmes, à tel point que ce sont les seuls animaux dont l’utilisation ne fait pratiquement jamais l’objet de réglementations ; pour ce qui est des aquariums, il n'existe aucune disposition légale visant à leur garantir un minimum de bien-être ; et il n’existe aucune règlementation de la pêche sur ce sujet ; concernant les élevages, seule la « mise à mort » semble parfois règlementée dans un souci de limiter leurs souffrances – bien qu’en général des considérations d’hygiène l’emportent dans les textes et peuvent entraîner une agonie bien plus longue. On sait de toute façon qu’en la matière la législation est généralement peu respectée et ne garantit pas nécessairement d’améliorations notables… mais elle donne bonne conscience aux consomm-acteurs. Son absence est par contre un signe certain de notre incroyable indifférence à l’égard de ces êtres sensibles des rivières, des étangs, et des mers. Est-ce juste ? | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:18 | |
| « Le » poisson (ou la viande) n’est pas un produit banal : c’est la chair d’un être qui a été sensible, qui a éprouvé du plaisir et de la souffrance, et qu’on a fait tuer pour une raison dérisoire, entièrement évitable : simplement pour le manger. Pourquoi considérons-nous ainsi que la vie d’un animal, ce qu’il ressent, ses désirs et ses peurs, n’a pas d’importance ? Est-il si méprisable qu’on soit prêt à lui retirer l’unique bien qu’il possède, sa vie, pour le seul plaisir d’un repas ? Pourquoi si peu de considération ? On répond généralement : parce que les animaux sont bêtes, ils ne raisonnent pas, ils ne sont pas libres, ils sont « faits pour ça »… Est-ce que ce sont vraiment des raisons ? Doit-on traiter les gens différemment selon leur degré d’intelligence (ou de raison, ou de liberté, ou de faculté d’abstraction...), selon qu’ils sont idiots, autistes ou demeurés, ou au contraire géniaux ? Pourquoi y aurait-il deux sortes de morales : une morale de l’égalité pour les humains entre eux, et une sorte de morale aristocratique à l’encontre des autres ? Les arguments utilisés pour légitimer à nos propres yeux les malheurs qu’on leur fait subir sont indéfendables. Les maltraiter est injuste, exactement pour les mêmes raisons qu’il est injuste de maltraiter des humains : parce que cela les fait souffrir et/ou les prive de leur vie. Si chaque animal pouvait crier avant sa « mise à mort », le monde retentirait de toute part d’un vacarme épouvantable et incessant. C’est un vaste charnier qui s’expose sur les étals des poissonneries et des boucheries, et qu’on retrouve, de façon plus intime, au coeur des repas quotidiens, dans les estomacs de 99% de la population (le 1% restant a décidé de ne plus manger de viandes ni de poissons, et ainsi ne participe plus au massacre). Ce mépris meurtrier n’est pas juste. Nous ne pouvons pas ainsi décider, si ce n’est par un acte de force pure, que ceux qui ne sont pas de notre espèce ne comptent pas. Il s’agit d’une discrimination aussi arbitraire que peut l’être, par exemple, le racisme. Cela s’appelle d’ailleurs du spécisme : la discrimination fondée sur l’espèce des individus, visant à nous donner le droit de les exploiter parce qu’ils ne font pas partie de l’espèce « supérieure ». Tout comme le racisme fonde sa discrimination sur l’appartenance de « race », à l’encontre de ceux qui ne font pas partie de la « race supérieure ». Il faut que nous réfléchissions à ce que nous faisons ; aux conséquences de nos actes. Est-ce que la morale courante, spéciste, qui veut que les intérêts vitaux d’un animal ne sont rien auprès du plus dérisoire de nos propres intérêts, est justifiée ? Est-ce que « ça se défend » ? Et si non, pouvons-nous continuer à les utiliser ? | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:18 | |
| Expérimentation sur les poissons
Dans le domaine de l’expérimentation animale, les poissons viennent sur la liste tout de suite derrière les rats et les souris, tout particulièrement pour la recherche fondamentale en environnement et en chimie, pour laquelle ils sont les principales victimes. Dans Libération du 3 janvier 1995, Frédéric Rosa, du laboratoire de génétique du développement de l’École normale supérieure, déclare à propos des poissonszèbres qu’il utilise comme matériel d’expérimentation : « Ils sont beaucoup plus beaux que tous les animaux de laboratoire que j’ai vus jusqu’à maintenant. Ils sont sensibles aux vibrations et aux odeurs, ils reconnaissent les gens. Leur comportement est tout à fait fascinant. » Adopter ici un point de vue esthétique semble lui permettre d’éviter de porter un regard éthique sur les souffrances très certainement causées… page 34 Pêche, chasse, boucherie et domination Nous pouvons nous projeter intuitivement dans les mammifères, et plus généralement dans les animaux terrestres à « sang chaud » : les imaginer semblables à nousmêmes, et par contrecoup, laisser venir à nous l'imagination nous raconter leur point de vue. Nous pouvons – et le faisons parfois – nous « mettre dans leur peau ». La chasse est ainsi un affrontement où le chasseur traque et cherche à courber sous son joug (par capture ou mise à mort) un adversaire qui lui résiste, et auquel il reconnaît donc une existence particulière, proche à bien des égards de la sienne. Et l'élevage et le dressage des animaux domestiques rappellent trop l'éducation des petits humains pour que nous puissions éviter de faire involontairement le parallèle. C'est pourquoi ni la chasse ni la boucherie ne sont perçues comme anodines, mais bien au contraire sont des pratiques où s'affirme une volonté de domination : une volonté d'écraser l'autre, pour bien ancrer en nous l’idée que nous ne sommes pas lui, que nous sommes autres, radicalement autres, « par nature » différents ; pour nous prouver que nous sommes des Hommes (avec toute la valeur virile associée à l'idée d'Humanité) et non des bêtes. Que nous appartenons bien à l'Humanité, et que nous sommes au sommet de la pyramide dans l'Ordre hiérarchique du monde. Pourquoi donner libre cours à ce sentiment de domination ? Parce que nous pourrions facilement nous identifier aux animaux qui nous entourent et que nous refusons cette possibilité de façon panique. Mais le problème se pose tout à fait différemment avec les poissons : il n'y a pas besoin de leur dénier une valeur dont on pressentirait qu'on pourrait la leur accorder, et nous ne nous sentons pas en danger de pouvoir nous assimiler à eux ; ils ne sont que fruits qu'on cueille, séparés de nous par un gouffre abyssal d’emblée perçu comme définitif. Ils ne sont pas l'autre pôle d'une relation, pas plus que ne nous apparaissent comme tels les myrtilles, les pommes ou les coquillages. Nous les percevons comme irrémédiablement étrangers, sans risque de nous mettre à leur place. | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:22 | |
| Agriculture, chasse, pêche
Autant la boucherie tient une grande place dans notre imaginaire, autant la pêche ne nous évoque pas grand chose. Autant la chasse est perçue comme une activité virile, au sens d'une activité guerrière, d'un sport sanglant, autant la pêche de loisir, par contre, semble être l'activité pacifique par excellence, qui ne fait de mal à personne. Elle est pourtant bien une activité masculine, mais la virilité s'y exprime surtout comme assurance tranquille, nonchalance, calme serein. Alors que la chasse rappelle une tragédie, la pêche nous évoque le calme tranquillet de la cueillette, les poissons n'éveillant guère dans notre imaginaire culturel que l'image de fruits (de mer, par exemple) que nous procure avec prodigalité Mère Nature. Dans nos représentations courantes, les rapports entre l'Humanité et la Nature sont empreints de mythologie patriarcale. Le rapport agricole de l'Homme à la Nature renvoie à celui de l'homme à son épouse, à cette matrice fertile qu'il ensemence et qui au terme d'une gestation lui rendra son bien arrivé à maturité. La chasse et la domestication, par contre, évoquent symboliquement la guerre que mènent les hommes contre la Nature et ses forces inquiétantes, que ce soit pour s'en défendre ou s’en faire une amie, lui arracher péniblement ou « sadiquement » un certain confort, un certain luxe. La Nature prend ici le rôle d'une marâtre, ou d'une jeune fille insoumise, qu'il faut dompter, dominer ou apprivoiser par la ruse : qu'il faut s'approprier, parce qu'elle vit de sa vie propre, indifférente ou hostile aux Hommes. On retrouve l'image d’Épinal de la conquête de l'Ouest : les trappeurs précédant les colons fermiers, dans une lutte sans merci de la Civilisation contre une Nature vierge. La pêche, elle, représente l'antithèse de la chasse : une relation harmonieuse, édenique, avec la Nature. Celle-ci se fait Mère Terre, mère nourricière, affectueuse et attentionnée, qui pourvoit avec sollicitude aux besoins des Hommes. Les poissons sont alors au monde aquatique ce que les fruits et les plantes sauvages sont à la terre : on les cueille, ils sont ce cadeau que Nature met avec bienveillance à notre libre disposition. Et ils perdent, à ce petit jeu de représentations mythologiques, toute réalité autre que symbolique. Sans doute, leur morphologie autre, leur habitat différent du nôtre, ont-ils permis cet éloignement extrême, cette étrangéité absolue où nous les laissons et qui semble bien leur refuser toute vie imaginable et tout intérêt de notre part. | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:22 | |
| Que faire ? Face à l’immensité du massacre et des souffrances perpétrées, la première des choses à faire est bien sûr de refuser soi-même de les cautionner directement : contrairement à ce que disent encore parfois certains médecins, cesser de manger du poisson (et de la viande) ne pose pas de problèmes de santé, et la seule difficulté consiste généralement en ce que notre entourage nous désapprouve, se sent agressé par une telle décision, se moque… En fait, on apprend à ne pas se laisser intimider par ces réactions… Mais il importe aussi de changer la représentation que notre société se fait des poissons, attirer l’attention sur le fait qu’ils sont sensibles, éprouvent le monde, vivent leur vie bien ou mal. Rendre publique la situation qui leur est faite dans le monde entier. Cela peut être diffuser ce livret, bien sûr, mais aussi écrire des articles, coller des affiches, envoyer des courriers aux revues, coller des autocollants sur les produits dans les supermarchés, intervenir au sein de collectifs ou d’organisations (cf. p. 39), etc. On peut en effet essayer d’agir collectivement : la première manifestation européenne en faveur des poissons a eu lieu en septembre 1995 en Allemagne, près de Pforzheim, à l’initiative de Aktion Konsequenter Tierschutz (Action pour une protection plus efficace de l’animal) ; il y a déjà plusieurs années, l’organisation anglaise Animal Concern a décrété la date du 6 mai « journée sans poisson », ce qui peut être une occasion pour organiser des événements concertés. Le 11 octobre 2003, dans sept villes différentes en France, lors d’une action médiatisée, des antispécistes ont déversé du faux sang et distribué des tracts devant des boucheries et des poissonneries, sur le slogan : « halte au massacre ! » | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
Nombre de messages : 25268 Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:23 | |
| En Angleterre, d’autres types d’actions sont organisés fréquemment et rendus publics, comme le sabotage de pêche : il s’agit de faire du bruit pour faire fuir les poissons des zones dangereuses. Ça peut être en nageant, en passant en canoë au niveau des lignes, etc. Des concours de pêche ont ainsi été empêchés de façon non violente ; par exemple, une trentaine de militant-e-s, en canoë et canot pneumatique, rendaient gentiment à une cinquantaine de pêcheurs leurs hameçons et leurs bouchons. Au bout de 20 minutes, le concours était annulé. Nul doute que nous pouvons imaginer de nombreuses autres possibilités d’intervention, souvent plus simples à mettre en oeuvre, pour attirer l’attention sur les massacres en cours. C’est urgent, essentiel, vital. Nous remercions toutes les organisations, associations et personnes qui nous ont aidé, financièrement ou autrement, à publier ce livret. Remerciements, bibliographie et crédits Nous remercions tout particulièrement Joan Dunayer pour son soutien et l’enthousiasme qu’elle a témoigné pour le projet de ce livret. Joan Dunayer est également l’auteure de Animal Equality: Language and Liberation (Ryce Publishing, 2001). Nous remercions aussi les auteur-e-s ou traducteurs/trices des textes qui non seulement nous ont autorisé à reprendre des passages, mais nous ont encouragé en ce sens, et notamment les diverses personnes qui collaborent aux Cahiers antispécistes, Sandra Altherr, la revue Tierrechte, les Amis de Guénady, AVÉA, CAA… Les encadrés « Agriculture, chasse, pêche » et « Pêche, chasse, boucherie et domination », ainsi que celui de la page 9, sont des adaptations de « La pêche : une vraie boucherie » et de « La consommation de viande en France : contradictions actuelles » de Yves Bonnardel, articles parus respectivement en avril 1992 et décembre 1995 dans les Cahiers antispécistes n° 3 et 13 (http://www.cahiers-antispecistes.org). Concernant l’Ocean Ranching (page 28), nous avons repris des extraits de l’article de Devin Barley, « Aquaculture marine. Élevage à controverse », paru dans Nature & Progrès n° 146, sept.-oct. 1995, résumé d’un texte tiré de Cérès, revue de la FAO, n° 151, janvier-février 1995. L’encadré de la page 24 sur l’impact des polluants sur le bien-être des poissons reprend des données collectées par l’association Tierra Incognita, qui publie le bulletin trimestriel Tierra Toxic, consacré aux produits dangereux rejetés dans l’environnement (Tierra Incognita – 9 rue Dumenge – 69 317 Lyon Cedex 04). Le texte « Est-ce juste ? » reprend en le modifiant légèrement un tract des collectifs « Sang des bêtes » (cf. http://animauzine.net/article.php3?id_article=156). De nombreuses informations et passages sont tirés de : — « Commercial Fishing, Fish Farming, and Fish Eating », de Campaign for the Abolition of Angling (CAA), BM Fish, London, WC1N 3XX ; tél. 0870 458 41 76 ; e-mail : caa@pisces.demon.co.uk ; site web : http://www.anti-angling.com/ On peut aussi contacter à la même adresse leur association fille, Pisces : e-mail : pisces@pisces.demon.co.uk ; site web : http://www.pisces.demon.co.uk/ — « Les poissons : ils souffrent » de AVÉA - Action végétariste pour l'égalité animale (cf. http://avea.net/page68.html). Crédits des photos : One Voice, Peta, et Rights for Animals, que nous remercions aussi beaucoup, ainsi que pour leur aide également Viva et le CIWF. page 38 Voici également quelques sites internet d'une façon ou d’une autre en rapport avec le présent livret : => site global de mise en ligne de matériel militant « animaliste » http://www.animauzine.net/ => collectif antispéciste de Paris http://antispesite.free.fr/ => Antispe-Kollectif | |
| | | saveallGOD'sAnimals Admin
Nombre de messages : 25268 Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Re: Viande Jeu 24 Mai - 10:23 | |
| http://antispekollectif.free.fr/sommaire.html => musique techno et égalité animale (entre autres sujets) http://vegantekno.free.fr/home.html => association végétarienne d'informations http://avis.free.fr => manifestation contre l'intensification des massacres de fin d'année http://www.loen.free.fr => manifestation de la fierté de ne pas participer aux massacres http://www.veggiepride.org => Ahimsa, au Canada http://www.ahimsa.cjb.net/ => Les amis de Guenady http://www.stop-abus-animal.com => Union végétarienne européenne http://www.european-vegetarian.org Listes de discussion Végétarien * : vegetarien-subscribe@yahoogroupes.fr Ethiquanimal *: ethiquanimal-subscribe@yahoogroupes.fr Vege_action * : vege_action-subscribe@yahoogroupes.fr * Pour vous inscrire, envoyez un message vide à cette adresse Ce livret est publié par les éditions tahin party, 20 rue Cavenne, 69007 Lyon fax : 04 78 58 07 17 tahin.party@free.fr http://www.tahin-party.org/ tahin party a édité entre autres : — L’égalité animale expliquée aux humains (Peter Singer, 2,30 €), — Luc Ferry ou le rétablissement de l’ordre (collectif, arguments antispécistes, 3 €), et — Espèces et éthique. Darwin, une (r)évolution à venir (collectif, arguments antispécistes, 8 €) Livret imprimé par les éditions du Ravin bleu, 88 av. Mozart, 75016 Paris ; tél. 01 45 27 09 78 ; ravinbleu@ravinbleu.com http://www.ravinbleu.com/ Cahiers antispécistes 53, rue du Pont Saint Jacques 63 000 Clermont-Ferrand redaction@cahiers-antispecistes.org http://www.cahiers-antispecistes.org One Voice 23 rue Chanoine Poupard 44 300 Nantes - France Tél. 02 51 83 18 10 Fax 02 51 83 18 18 info@onevoice-ear.org http://www.onevoice-ear.org People for Ethical Treatment for Animals (PETA) 501 Front St. Norfolk, VA 23510, USA Tél. + 1 757-622-7382 Fax + 1 757-622-0457 info@peta.org http://www.peta.org/ ; sur les poissons : www.fishinghurts.com Global Action in the Interest of Animals (GAIA) 90 rue des Palais 1030 Bruxelles – Belgique Tél. +32 2/245.29.50 ; Fax: +32 2/215.09.43 info@gaia.be http://www.gaia.be/fr/ Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF) BP 80242 57 006 Metz Cedex 1 – France Tél. 03 87 36 46 05 gzuccolopmaf@wanadoo.fr http://www.PMAF.org Rights for Animals P. O. Box 39084, London, E9 5WD Royaume-Uni Tél. + 44 208-510 0976 info@RightsforAnimals.org http://www.rightsforanimals.org/ Association suisse pour le végétarisme case postale 2071, CH-1002 Lausanne Tél./Fax + 41 21/312 63 82. ou 22/792 06 63 asv@vegetarisme.ch http://www.vegetarismus.ch/findex.htm Alliance végétarienne 11 bis, rue Gallier 77 390 Chaumes en Brie Tél. (14h-18 h) : 01 64 42 38 19 contact@allianceveg.org http://www.allianceveg.org/ page 39 | |
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| Sujet: Re: Viande Ven 25 Mai - 4:09 | |
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| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Ven 25 Mai - 4:35 | |
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| Sujet: Re: Viande Ven 25 Mai - 4:41 | |
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| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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| Sujet: Re: Viande Ven 25 Mai - 4:49 | |
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| | | saveallGOD'sAnimals Admin
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