Chenil savoyard : un éleveur cruel devant la justice
Lundi 25 Juillet 2011 | Actualité | Cause animale
Dans un chenil de Savoie, un éleveur retenait prisonniers 61 dogues du Tibet et 3 ânesses et exerçait sur eux des sévices graves.
Choquée, l’association Once-Voice a décidé de porter plainte contre lui pour actes de cruautés envers des animaux. L’éleveur devra répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel d’Albertville le 1er août prochain.
Des animaux parqués et attachés dans le noir
Le 28 janvier 2011, l’association de protection animale One-Voice et les autorités locales n’en ont pas cru leurs yeux…
En poussant la porte d’un chenil savoyard, ils ont découvert plus de 60 Dogues du Tibet et 3 ânesses détenus dans des conditions déplorables.
Parqués, attachés et abandonnés à leur sort dans des caves ou des hangars, ces animaux se battaient pour survivre alors qu’ils étaient privés de tout. Eau, nourriture, litière… Tout manquait à ces pauvres bêtes.
Bouleversée par cette triste découverte, Once-Voice décide alors de libérer les chiens et les équidés de cet enfer. Très rapidement, une intervention a permis aux animaux d’être transférés, soignés et replacés.
De macabres découvertes…
« Quand on est face à la cruauté envers les animaux, on espère toujours secrètement que ce sera la dernière fois, que cette fois on a atteint le paroxysme de la violence ; mais, hélas, il semble qu’il n’y ait pas là de limite… », confiait la présidente de One-Voice Muriel Arnal, peu de temps après l’intervention de l’association.
En effet, les bénévoles ont découvert ce jour là le comble de l’horreur… Alors que les chiens et les ânesses sont minutieusement libérés, les hommes et les femmes qui participent à l’intervention découvrent des cadavres de chiens et des fœtus dans des sacs plastiques.
Dans des congélateurs gisaient plusieurs autres corps de chiens.
« Ce que nous avons découvert dans cet élevage savoyard nous a chavirés », raconte Muriel Arnal. Aujourd’hui, l’association est déterminée à faire reconnaître devant la justice la souffrance endurée par ces animaux.
L’éleveur encourt 2 ans de prison
One-Voice a en effet engagé des poursuites contre l’éleveur savoyard pour avoir exercé volontairement des sévices graves (abandon, sous-nutrition, etc.).
Le Conseil National de l’Ordre des vétérinaires ayant souhaité se porter partie civile, l'éleveur sera finalement jugé le 17 novembre prochain. Il encourt une peine de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ainsi que la confiscation définitive des animaux et l’interdiction définitive de détenir un animal.
D’autres infractions sont aussi reprochées à cette personne. Elle devra notamment répondre d’exercice illégal de la médecine vétérinaire, d’exploitation d’une installation sans autorisation, de défaut de tenue de registre de suivi sanitaire et de détention de cadavres sans les avoir remis au service d’équarrissage.
Pour l’association, « (…) il n’y a pas d’habitude face à la violence, mais toujours le désir de faire plus pour la combattre ».